Découvrez l'univers et la vision de Nina, journaliste reconvertie en Coach Instagram !
Nina, plus connue sur les réseaux sociaux sous le pseudo @callmevoyou, est Coach Instagram. De ses débuts sur les réseaux sociaux à ce métier qu'elle a inventé, elle a pris le temps de nous partager sa passion, son parcours et sa vision !
Bonjour Nina ! Est-ce que tu pourrais commencer par te présenter ?
Bonjour ! Je m’appelle Nina (@callmevoyou sur les réseaux sociaux). Même si c’est un néologisme, on peut me définir comme Coach Instagram : je me dédie à former des entrepreneurs et des entreprises afin qu’il-elles puissent se développer sur les réseaux sociaux. Je les aide à construire leur stratégie, et à trouver le bon moyen d’être original, de se démarquer et de sortir du lot.
Qu’est-ce qui t’a amené à devenir coach Instagram? Tu peux nous en dire plus sur ton parcours ?
Alors ce n'est pas venu tout seul, ce n’était pas une vocation, mais ça m’a sauté aux yeux l’année dernière. Je suis journaliste de profession, ce que je pensais être ma voie, je m’y sentais très bien jusqu’au jour où j’ai fait un burn out.
Instagram a toujours fait partie de ma vie, ça a toujours été ma bulle d’oxygène. Je monétise mon contenu dessus depuis 2017 via des partenariats, à l’époque j’étais tournée vers la food. Au fur et à mesure j’ai construit une communauté mais c’était vraiment un à côté, je ne visualisais pas cela comme projet d’avenir, d’autant qu’à l’époque, on n’en parlait pas encore comme d’un métier.
Pour ce qui est du coaching, c’est arrivé l’an dernier. Après 1 an d’activité, j’ai fini par ouvrir ma société. Ça s'est vraiment imposé à moi et mon passé journalistique m’aide beaucoup. Ça m'amuse de former mes clients, de leur apprendre les rouages du montage vidéo, etc.
Pourquoi t’es tu concentrée spécifiquement sur Instagram ?
Si je remonte vraiment à loin, à savoir quand Instagram est arrivé dans ma vie, je venais d’avoir mon premier Iphone et je prenais tout le temps des photos sans savoir quoi en faire. J’ai vu Instagram comme une plateforme pour déverser toute ma créativité, en plus de pouvoir le partager avec des amis directement. Ca me paraissait déjà plus intuitif que Pinterest, et il y avait quelque chose de plus spontané à l’époque.
Pour moi Instagram c’est profiter du moment et dépasser les sphères privées. Je trouve ça vraiment très excitant, et c'est en discutant avec un journaliste que j’ai aussi réussi à comprendre le lien entre ces deux aspects de ma vie. A l’origine, le principe d’un média est d’être le médiateur entre une information/situation et des gens qui veulent savoir, connaître. Et dans un sens, j’ai l’impression que l’on retrouve la même idée sur les réseaux sociaux.
En soi, c’était juste une évidence. Même s’ils se mordent un peu la queue à vouloir copier des fonctionnalités d’autres plateformes, ça reste l’endroit où j’ai la sensation de construire une vraie communauté. Tu peux discuter facilement avec les gens, pas comme sur TikTok par exemple. Je m’y retrouve encore aujourd’hui, comme quoi les histoires d’amour peuvent durer, même avec une application !
En parlant de ta communauté, tu es également présente sur TikTok. As-tu ressenti une différence d’audience entre les deux plateformes ?
J’ai commencé TikTok bien après Instagram, et j’ai environ 120 000 abonnés dessus. Pour autant, je trouve que l’algorithme, c’est un peu la jungle : tu peux être tellement surdiffusé, la viralité est plus accessible mais elle sous-entend à la fois plus de haters, et une diffusion beaucoup moins directe auprès de sa cible. C'est bien pour mon égo, mais ça ne paie pas les factures !
L’abonnement est facile sur TikTok, mais pour avoir mes 20 000 abonnés sur Instagram, j’ai bossé dur, et c’est d’ailleurs de là que viennent mes clients. La connexion réelle pour moi se fait plus sur Instagram, j’ai dû avoir des échanges avec 2, 3 personnes via TikTok par exemple.
J’estime qu’il y a une part de divertissement plus importante sur TikTok qui me correspond peut-être moins. Je pense aussi que l’effet nouveauté joue beaucoup sur TikTok : on n’a pas envie de rater la prochaine vidéo virale, la prochaine star, alors que sur Instagram, les gens te font mériter leur abonnement. Je considère toutefois que mes 2 communautés se valent, et je les prends en considération de la même manière ! J’ai presque envie de dire que c’est un public sur TikTok et une communauté sur Instagram.
Si tu devais faire des pronostics, comment verrais- tu le futur des réseaux sociaux ?
Avec l’arrivée de toutes les nouvelles technologies, de la réalité virtuelle, du metaverse, je pense que le maître mot sera l’immersion. Ça pourra être de la réalité virtuelle comme de l’ultra personnalisation du contenu ! En tout cas, beaucoup plus de transparence et d’honnêteté.
Je ne sais pas jusqu’où cela ira, mais je vois très bien que ce sont les gens qui font les applications qui impulsent les nouveautés. On accepte ce qui arrive, on s’habitue et on s’adapte. Le CEO d’Instagram a lui-même dit qu’ils souhaitaient développer un feed plus immersif, preuve en est que c’est un terme qui est maintenant entré dans leur vocabulaire. Même si d’habitude je suis assez pessimiste, je pense que ça pourrait rendre la chose plus humaine.
Quand tu vois les démarches mises en place sur les nouveaux réseaux qui naissent, on va vers plus d’humanité, moins de filtres. Cela peut-être à double tranchant : d’un côté, une transparence complète qui apporte du chaos, de l’anarchie, mais c’est également une belle opportunité pour les personnes qui souhaiteront se construire avec plus de transparence sur les réseaux.
On parle de créateur-rices de contenu : tu fais partie de celles et ceux qui ont commencé assez tôt, donc que penses-tu des préjugés qui existent sur ce métier ?
J’ai eu de la chance car dans mon entourage très vite j’ai dû avoir 3 ou 4 remarques de personnes qui trouvaient ça bizarre, mais après leur avoir expliqué, ils ont rapidement trouvé ça logique. J’ai eu plus de préjugés en arrivant dans mon école de journalisme ! On pense qu’il y aurait davantage de curiosité, d’ouverture d’esprit, mais j’ai été confrontée à une certaine forme d’envie, de jalousie parce que les gens pensaient que tout était facile.
Je pense que c’est surtout ça qui est rentré en ligne de compte quand on a commencé à critiquer sans connaître. On ne se rend pas compte qu’il faut être actif tout le temps, qu’il faut publier souvent et rapidement. Or, l’aisance que j’ai aujourd'hui, je ne suis pas née avec : elle a été acquise.
Je pense qu’on ne réalise pas la valeur d’un travail quand le métier est récent. Ce qui rassure, c’est de savoir qu’on a fait les bons choix - quand tu crées un métier, que tu sors les personnes de leurs zones de confort, c’est là que ça dérange. Quoiqu’il en soit, lorsque tu critiques un passionné, je pense que cela lui passe au-dessus, parce que c’est bien plus fort qu’une simple occupation.
Est-ce qu’il y aurait un conseil que tu aurais aimé que l’on te donne plus tôt ?
C’est ok de prendre son temps ! Poser les choses, construire une vraie stratégie, et qu’il y ait une logique. Peu importe les embûches, le point d’arrivée sera le même si on le visualise correctement. Prendre son temps permet aussi de se concentrer sur le qualitatif et non le quantitatif. J’aurais aimé le savoir plus tôt, j’ai cru qu’il fallait que je poste tous les jours sur Instagram, que je bosse d’arrache pied tous les jours, etc. Ça m'aurait enlevé une charge mentale énorme.
Vous pouvez retrouver Nina sur Instagram ainsi que ses offres de coaching sur son lien Snipfeed !